mercredi 21 septembre 2011

POUR EN FINIR AVEC LE 11 SEPTEMBRE !

LE NOUVEL ORDRE NÉOLIBÉRAL...

« Les négationnistes du 11 septembre sont des ennemis de la démocratie ou, au mieux, les idiots utiles de l’extrémisme. ls doivent être dénoncés comme tels ».
(Laurent Joffrin)


C’est par ces mots que le débat d’idées est engagé, induisant de ce fait, la promesse de toutes les foudres pour ceux qui seraient tentés d’avoir un avis contraire, dans la plus pure tradition de l’intolérance comme ce fut le cas pour le négationnisme à propos de l’ampleur de l’holocauste. Un grand sondage H.E.C. Junior Conseil pour ReOpen911 : 58% des Français doutent de la version officielle des attentats du 11 septembre.

Il n’empêche ! La liberté de parole a ses limites en Occident qui se veut donneur de leçon. Le quotidien danois Jyllands Posten, situé à droite, avait publié en 2005 les douze représentations de Mahomet, qui déclenchèrent l’affaire que l’on sait.
Les questions liées à la liberté d’expression lui tiennent donc particulièrement à coeur.
Des ruines de Ground Zero a émergé une culture de l’outrage qui, poussée à l’extrême, conduit à des restrictions de liberté bien plus drastiques que de simples dispositifs techniques tels que les caméras de surveillance ou les scanners dans les aéroports.(1)

QUE S’EST-IL PASSÉ LE 11 SEPTEMBRE : VERSION OFFICIELLE ET DOUTES
La version officielle nous dit quelques heures après la chute des 3 tours du WTC que 19 terroristes ont détourné des avions et les ont fait écraser sur les tours et sur le Pentagone occasionnant la mort de près de 3000 personnes. Cet événement a eu des répercussions dans le monde entier et va structurer encore ce nouveau siècle pendant de longue année. Pour la première fosi de son existence, lm’Empire est attaqué sur son sol.

Pourtant, des doutes se sont fait jour malgré l’enquête officielle sur les causes et les commanditaires de ces attaques. Ce qui est vrai c’est que deux avions ont percuté les tours du WTC mais ces tours sont-elles tombées sous le choc et l’incendie ou ont-elles été aidées dans leur chute par une autre cause ? Justement, deux énigmes ont retenu l’attention. Les explosions et la chute inexpliquée du bâtiment 7, non touché par les impacts des avions. En août 2006, le professeur Graeme MacQueen publiait une étude complète sur les témoignages recueillis auprès du département incendie de New York (Fdny) dans les mois qui suivirent le 11 septembre.
Au travers d’un corpus de témoignages venant de 503 pompiers et secouristes, qui représente environ 12.000 pages et en appliquant une méthode de pointage rigoureuse, il a extrait 177 témoignages provenant de 118 témoins soutenant l’occurrence d’explosions au World Trade Center. Si des explosions ont joué un rôle critique dans ces chutes, la version officielle avec Al Qaîda en son centre pourrait devoir être révisée de manière radicale, voire complètement abandonnée.(2)

« Il n’y a pas de livre d’Histoire, écrit Ariane Walter, professeur de philosophie, plus passionnant, plus riche, plus indispensable, pour comprendre les secrets du 11 septembre que « La route vers le nouveau désordre mondial » de Peter Dale Scott.

Oui, le 11 septembre a aussi été un coup d’État d’une partie du gouvernement américain. L’habileté de Scott est de nous dire : ne croyez pas que le 11 septembre soit, dans l’histoire des États-Unis, un événement soudain et unique. 50 ans de politique l’ont amené, préparé, construisant une situation monstrueuse qui ne pouvait que le produire.

« Le 11 septembre doit être envisagé comme le point culminant d’un mécanisme à l’oeuvre depuis un demi-siècle, conduisant à des décisions prises en secret par de petites coalisations, à la militarisation du maintien de l’ordre, à des plans prévoyant la séquestration des dissidents, ainsi qu’à des opérations, des transactions et des actifs gouvernementaux échappant au contrôle de nos représentants et enfin par la gouvernance de ceux qui financent les partis politiques plutôt que par ceux qui s’y impliquent. » Mais les maîtres réels des États-Unis, seront Dick Cheney, Donald Rumsfeld et Brzezinski. Qui a monté l’attentat ? Al Qaîda ? Les US ? Le Mossad ? L’Arabie Saoudite ? Le Pakistan ? Al Qaîda, en particulier est l’enfant de la CIA ».(3)

Sarah Difallah s’interroge pour sa part et écrit : « La CIA aurait-elle pu empêcher les attentats ?
Les États-Unis avaient-ils prévu d’attaquer l’Irak avant le 11 septembre ?

Si de nombreuses théories du complot se sont développées depuis les attaques du 11 septembre, c’est que de nombreuses zones d’ombre, nourries par les silences et les ambiguïtés du gouvernement américain au lendemain de l’attentat, demeurent.

Le rapport de la commission nationale sur les attaques terroristes contre les États-Unis, publié le 22 juillet 2004 est considéré comme bâclé par beaucoup de familles de victimes. Dans son ouvrage « 11 questions sur le 11 septembre » (Ed. Jean-Claude Gawsewitch, 2011), Medhi Ba rappelle que le rapport de l’Agence fédérale des situations d’urgence (Fema) publié en mai 2002, indique « qu’en raison des informations disponibles et du temps imparti, la séquence des événements qui ont conduit à l’effondrement de chacune des tours ne peut être établi de manière définitive ».

Pourtant en 2008, l’Institut officiel de normalisation américain (Nist) rend publics les résultats de sa propre enquête qui conclut, elle, à un effondrement dû à la chaleur de l’incendie. Les structures métalliques ont tout simplement fondu » (4)

« Le refus des autorités américaines d’enquêter sur les explosions entendues par de multiples témoins n’a fait qu’alimenter les théoriciens du complot. Pendant une heure et demie, des avions détournés ont volé dans le ciel américain et tout près du Pentagone sans être inquiétés. Officiellement, la guerre en Irak a été déclenchée en réponse aux attaques sur le sol américain et parce que George W. Bush jugeait que Saddam Hussein détenait des armes de destruction massive qui menaçaient la sécurité des Etats-Unis. Dans une enquête documentaire, il est parvenu à démontrer que depuis 1998, sous la pression des néoconservateurs, les Etats-Unis souhaitaient prendre le contrôle de l’Irak. Il révèle également avoir obtenu les notes de l’assistant de Donald Rumsfeld, ancien ministre de la Défense de George W. Bush, « prises lors d’une réunion dans l’après-midi du 11 septembre ». Retranscrivant les propos de son patron, il écrit « Judge whether good enough hit S.H at same time. Not only UBL » (Juger si c’est assez bon pour attaquer Saddam Hussein en même temps. Pas seulement Usama Ben Laden » ».(4)

LES CONSÉQUENCES MATÉRIELLES DU 11 SEPTEMBRE
Du côté américain 5000 morts en Irak et 1500 en Afghanistan 500 milliards pour l’Afghanistan et 1000 milliards de dollars en Irak depuis le 7 octobre 2001 date des premières frappes. Sans beaucoup se tromper, on peut avancer que cette guerre faite aux taliban a fait et fait plusieurs milliers de morts principalement parmi les civils ,notamment « grâce » aux drones pilotés par des militaires du fin fond du Texas dans des salles climatisées et qui sèment la mort et la désolation au sein d’une population qui n’a pas vu la paix depuis plus de trente ans. En Irak, c’est aussi la tragédie, on parle de plus d’un million de morts et de milliers de déplacés, un effondrement de l’Etat à qui il faudra une génération pour se remettre le jour où les attentats journaliers qui font des centaines de morts par mois cesseront. Certes les Américains sont partis, il ne reste que 50.000 GI’s qui gardent les puits de pétrole. Pendant ce temps, les Irakiens atomisés s’étripent.

S’agissant de la cause palestinienne, pour Hussam Itani du journal Al Hayat, le 11 septembre 2001 a balayé l’Intifada. Israël a tiré profit de l’insensibilité exprimée par la rue palestinienne devant la tragédie du 11 septembre pour placer ses opérations contre les Palestiniens sous l’étiquette de la « lutte internationale contre le terrorisme ». Sharon pouvait dire : « Nous avons notre Bin Laden » à propos de Arafat...

« Dix ans après, écrit Alain Gresh, rédacteur au Monde diplomatique, « la guerre contre le terrorisme », qui visait à éradiquer toute menace, y compris celle des Etats dénoncés comme « voyous », est un échec, et la rhétorique belliciste de Washington s’est atténuée. Les Etats-Unis devraient se retirer d’Irak d’ici à la fin de l’année, laissant derrière eux un pays détruit, avec un gouvernement divisé et corrompu, qui sera plus proche de Téhéran que de Washington. En Afghanistan, malgré les déclarations lénifiantes, la montée en puissance des taliban apparaît irrésistible, tandis que le Pakistan s’enfonce dans la crise. Quant à Al Qaîda, si son chef Oussama Ben Laden et nombre de ses hauts dirigeants ont été tués, elle a essaimé au Maghreb, au Yémen, au Nigeria, etc. »(5)

« Le prix de ces guerres, avant tout payé par les peuples qui en ont été les victimes, pèse aussi sur les Etats-Unis et plus largement sur l’Occident, de deux manières. Elles ont permis une remise en cause des libertés au nom de la lutte contre le terrorisme, légalisé la torture, les enlèvements, les écoutes illégales, les assassinats ciblés, etc., pratiques qui se sont étendues malgré l’élection du président Barack Obama, comme le montre le maintien du bagne de Guantanamo ou l’utilisation sans restriction de drones. »(5)

L’ISLAM, LE BOUC ÉMISSAIRE DU NÉOLIBÉRALISME QUI PROSPÈRE
La douleur des familles américaines au même titre que les douleurs des afghans et irakiens qui ont perdu des membres de leur famille dans ces conflits est réellement une tragédie. « Une vie ne vaut rien , mais rien ne vaut une vie » disait André Malraux . Il n’empêche qu’il faut s’interroger sur le fait suivant : « A qui profite ces crimes ? ce désordre, cette haine attisée ? » Une réponse possible qui, malgré les idéologues comme Samuel Huntington qui appellent de leur vœux « un choc des civilisations », le vrai coupable c’est cette mondialisation-laminoir et ce néo-libéralisme qui instrumente tout ce qui peut servir sa cause, à savoir la domination du monde par une poignée de puissants qui pousse le monde à sa perte. Résultat des course, le bouc émissaire depuis la fin de l’Empire soviétique est l’Islam : « ce pelé , ce galeux d’où viennent tous nos maux » dirait Jean de la Fontaine . On attise les tensions interreligieuses et il n’est pas étonnant de ce fait, que des médias bien intentionnés poussent à la roue et bercent dans le sens de l’intolérance l’imaginaire des Occidentaux et notamment des Américains.

On dit qu’après le 11 septembre - partant de la certitude que le 11 septembre est imputé aux terroristes islamiques - les Américains s’interrogent sur la place de l’Islam dans la société américaine, notamment après la menace du pasteur extrémiste Terry Jones qui a finalement « suspendu » son projet de brûler 200 exemplaires du Coran, jour anniversaire des attentats contre le World Trade Center le 11 septembre 2010 . Il est vrai que nous avons eu auparavant les caricatures du Prophète (Qsssl), et ensuite le Discours de Ratisbonne du « panzer cardina l ». On dit que 80% des conflits actuels mettent aux prises des musulmans. (Irak, Iran, Afghanistan, Soudans, Yémen.. Sahel...) Et si toutes ces guerres sont voulues ?

Si tout ceci est mis en place pour faire diversion ? Pour que le néolibéralisme continue à laminer les faibles ? Et si le terrorisme fait le lit du néolibéralisme ou l’inverse comme nous l’avons écrit ?(6)

Pour Alain Gresh « le terrorisme est devenu un concept attrape-tout permettant aux Etats de justifier leur politique de répression. Malgré les révoltes arabes et la marginalisation des groupes islamistes radicaux et violents, malgré l’affaiblissement d’Al Qaîda, les discours sur « la menace islamiste » ont profondément infiltré les sociétés et les mentalités en Occident et déstabilisé les minorités d’origine musulmane, entraînant un repli communautaire et la montée d’un climat islamophobe qui fait le lit d’une nouvelle droite radicale.

D’autre part, ces guerres déclenchées par Washington ont coûté des sommes folles, entre 3000 et 5000 milliards de dollars pour les seuls Etats-Unis, selon le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz. Elles ont accéléré l’éclatement de la crise financière (favorisée aussi par les cadeaux aux banques) et réduit les marges de manœuvre de l’Etat. Dix ans après les attaques contre le World Trade Center, c’est le relatif déclin des Etats-Unis, désormais confrontés à la montée en puissance de la Chine, de l’Inde, du Brésil, de l’Afrique du Sud, etc., qui caractérise la situation mondiale. Le 11-septembre n’aura été, finalement, qu’une étape dans ce basculement du monde ».(5)

C’est le même constat que fait Fukuyama : « Les attaques ont marqué le début de la fin de l’hégémonie des Etats-Unis sur le monde de l’après-guerre froide. (...) Les attaques du 11 septembre 2001 ont porté un coup d’arrêt dramatique à cette période. Elles ont ouvert une décennie catastrophique pour l’Amérique, sur tous les plans : diplomatique, militaire et économique. (...) Depuis dix ans, elle a perdu de sa superbe. Ses choix de politique étrangère et de politique économique se sont révélés erronés. Le modèle de croissance américain s’est avéré très fragile et les attaques terroristes ont servi de révélateur à la vulnérabilité du pays. (...) Une certaine islamophobie s’est développée au sein d’une partie de la droite américaine. C’est un sentiment latent chez certains Américains qui peut aisément être exploité par les politiciens car le thème demeure mobilisateur ».(7)

En mars 2011, Peter T. King, parlementaire républicain de l’Etat de New York et président de la commission sur la Sécurité nationale de la Chambre des représentants, prévoyait de tenir des auditions sur la radicalisation des musulmans américains. Quand on veut combattre son ennemi, il faut connaître son « potentiel ». Une étude a été lancée. Combien de musulmans dans le monde ? « Cette étude ne manquera pas d’alimenter la polémique aux Etats-Unis et en Europe », déplore le Washington Post. Et pour cause, « il s’agit peut-être de la première tentative de dresser un état des lieux de la population musulmane dans les différents pays du monde », souligne le quotidien américain. Les musulmans seront 2,2 milliards en 2030.

L’Amérique, écrit Greg Jaffe du Washington Post vit à l’ère de la guerre sans fin. L’extrémisme religieux, les nouvelles technologies et l’armement toujours plus puissant ont propulsé le monde dans « une période de conflit persistant, » à en croire le dernier rapport du Pentagone sur les questions de sécurité planétaire. « Personne ne devrait se bercer d’illusions et penser que le monde industrialisé peut remporter ce conflit dans un avenir proche » (9).

1,6 milliard en 2010 et représenteront 26,4% de la population mondiale contre 23,4% actuellement. Aux Etats-Unis, le nombre de musulmans, passera de 2,6 millions en 2010 à 6,2 millions en 2030.(8)

« Aujourd’hui, poursuit le professeur Francis Fukuyama, ce qui m’inquiète le plus aux États-Unis n’est pas le problème de la dette. C’est plutôt la radicalisation du Parti républicain, avec les « Tea Parties » et la présence très forte des évangéliques. Y a-t-il un rapport entre les attentats et le regain d’audience de ces évangéliques ? C’est possible ». (7)

Sans faire dans la concurrence victimaire, et bien que rien ne remplace une vie, imaginons le nombre de 11 septembre subis du fait de la mort tragique de centaines de milliers d’’Irakiens, de Palestiniens, d’Afghans, de Libyens ? Le 11 septembre inaugure un siècle de guerre, de conflits larvés et les potentats arabes pétroliers se tiennent le ventre. L’empire a besoin des ressources des pays faibles et va les « démocratiser » en fonction justement du Nouvel ordre mondial d’essence néolibérale. Les peuples et les cultures voire les religions ne doivent pas s’anathématiser ; le vrai défi pour tous les citoyens du monde est comment faire face à ce tsunami d’une mondialisation sans état d’âme dimensionnée à la taille des nantis et qui broie les faibles du Nord comme du Sud les identités et les espérances.

Professeur Chems Eddine Chitour
École Polytechnique enp-edu.dz
"QUE S’EST-IL PASSÉ LE 11 SEPTEMBRE 2001 ?"


Depuis une semaine environ un maelstrom d’informations bidon s’étale au téléjournal et à la une de votre journal. Chaque chaîne télé, chaque poste radio, tous ces journaux propriétés de grands trusts médiatiques et chaque reporter ambitieux à la solde desmédias obséquieux insistent mordicus pour vous asséner son commentaire et vous faire partager son emphatique interprétation des événements qui ébranlèrent les puissances impérialistes en septembre 2001.

Cette débauche d’articles dissimule la vérité sur ce qui s’est vraiment passé en ces jours dramatiques. Mais ce n’est pas ce que Thierry Meyssan tente d’élucider depuis tant d’années qui devrait vous préoccuper. Quel intérêt y-a-t-il à prouver qu’ils ont dissimulé, caché la vérité, paraphrasé des contes de fées et psalmodié des contrevérités à propos de ces événements tant décriés (1) ? Tout cela n’a aucun intérêt pour les peuples opprimés.

Ce jour là, l’Empire a été frappé en plein coeur (New York – Washington – Pentagone) par des hurluberlus venus d’Orient, d’où l’empire avait extradé la misère en rapatriant la plus value, les immenses profits, les ressources naturelles et les richesses.

L’origine tiers-mondiste des kamikazes ne justifie pas la méthode utilisée mais elle permet de comprendre le motif de cette action anarchique.

Mais ce n’est pas du tout cette action d’éclat qui constitue le tournant et l’événement historique le plus important. Cette interprétation des événements du onze septembre 2001 est l’apanage des médias bourgeois et des États impérialistes clients ou fournisseurs de l’Empire qui voudraient de la sorte tous vous embrigader dans un Requiem funèbre orwellien justifiant la fascisation des États capitalistes, la suspension de l’Habeas corpus, des libertés civiles et de la présomption d’innocence au nom de la lutte contre un terrorisme qu’ils ont eux-mêmes financé – et incubé.

Depuis cette journée fatidique du 11 septembre 2001, mère de toutes les attaques meurtrières, disent-ils, combien d’innocentes victimes, femmes, vieillards, enfants, honnêtes gens sont tombés sous les bombes terroristes des faiseurs de paix et de pseudo démocratie ? Des centaines de milliers, le saviez-vous ? Et des centaines de milliers d’autres ont été blessés soi disant collatéralement, ou ont retrouvé leur résidence bombardée, leur champ miné, ou leur usine saccagée, le saviez-vous ? Dans le tiers-monde essentiellement, voilà pourquoi vous l’ignoriez.

Saviez-vous que depuis 2001 des millions de civils congolais (six millions environ, des noirs il est vrai !) sont morts assassinés – déchiquetés, parfois même dévorés – cannibalisés – dans le fond de la savane africaine à l’abri de la plume indolente et indifférente de nos reporters larmoyant sur la tragédie new-yorkaise (3 500 victimes)?

Ils ont répété à satiété à la télé qu’après ces événements tragiques plus rien ne serait jamais pareil, que notre monde avait changé à tout jamais. Qu’y a-t-il de plus usuel et familier que les crises économiques successives, les guerres de rapines et de conquêtes en série, la pauvreté et les famines endémiques, les SDF et les sans abris harcelés, les jeunes pourchassés, le chômage et les épidémies, la soif et la faim généralisées dans tout le tiers-monde ? Les soupes populaires et les comptoirs alimentaires trop achalandés, les vieillards maltraités et la misère urbaine dans nos mégalopoles délabrées ? Jamais ce monde du XXIe siècle n’aura autant ressemblé à celui du XXe siècle mais en plus misérable et en plus insécuritaire.

On nous apprenait récemment qu’au XXIe siècle au lieu de compter dix mille organismes super riches concentrant entre leurs mains cupides l’essentiel de la richesse mondiale, ils ne seraient plus que 737 entités à posséder le capital et à diriger nos destinées (2).

Aucun changement de fond à l’horizon dans cette information.
Il y a pourtant un aspect qui, lui, a véritablement et radicalement changé la réalité contemporaine. Cet événement survenu à la suite du onze septembre n’a pas eu lieu aux États-Unis mais à cause des États-Unis et de sa mise en oeuvre de représailles guerrières, meurtrières et terroristes.

Jusque là, si l’on excepte ce que certains ont considéré comme une fausse victoire du peuple vietnamien (Noam Chomsky), il était convenu que les petits peuples, particulièrement ceux du tiers-monde, ne pouvaient résister à la formidable machine de guerre sophistiquée de l’Empire, tout comme il était admis que tout petit pays devait plier l’échine et verser son tribut aux magnats de la finance, à la Banque Mondiale, au FMI et aux trusts impérialistes, dès que le maître de l’Empire leur faisait signe de se soumettre à leur suzerain.

Voilà que le 7 octobre 2001, aux confins de l’Asie, aux limites de la Chine impérialiste et de la Russie capitaliste, un petit peuple sous développé, sans drones ni artillerie lourde, sans avions furtifs ni porte avions, un peuple armé de son seul courage et de vieux fusils, tenait tête à l’Empire et se préparait à lui infliger une défaite cinglante (3).

Après l’invasion afghane dont George W. Bush avait prématurément proclamé la victoire définitive sur un porte avion désarmé, alors que ses troupes étaient incapables de pacifier ce pays temporairement occupé.
Après la résistance afghane rien ne sera plus jamais pareil, cette fois l’expression est justifiée.

Depuis lors les États-Unis se dirigent vers la faillite budgétaire et aucun peuple n’a été assujetti par la force des armes à l’impérialisme états-unien. Les Ivoiriens poursuivent leur révolte et déstabilisent ce pays néo-colonial français ; les Iraquiens achèvent de chasser le dernier soldat Yankee d’occupation ; l’Empire ne réussit rien de palpable ni en Somalie ni au Pakistan, il y perd même du terrain ; la Syrie et l’Iran n’ont pas été soumis ; le Liban a chassé le gendarme américano-sioniste de ses terres en 2006 ; le peuple gazaouïs ne se soumet pas et résiste ; au Yémen, la partie s’éternise entre l’ancien et le nouveau scélérat candidat à la présidence ; en Libye rien n’est joué et la résistance persiste et s’organise (4) ; même en Égypte et en Tunisie l’Empire n’est pas encore assuré de totalement liquider la révolte populaire avec ses élections bidon pseudos « démocratiques » (5).

Non vraiment rien ne va plus pour l’Empire américain depuis ce jour où de noirs avions ont quitté ses porte avions d’invasion afin de réprimer un petit peuple qui n’avait rien à voir avec ces attentats macabres du onze septembre. L’Empire avait juste oublié qu’un autre empire s’était quelques années auparavant cassé les dents sur ces farouches afghans.

Les crises économiques, financières, boursières, budgétaires récurrentes, le chômage et la misère humaine, bientôt de nouveaux défauts de paiement, marquent indubitablement ce nouveau millénaire. Rien là qui soit vraiment différent d’auparavant, si ce n’est la succession de défaites militaires américaines. Voilà qui est inédit et terriblement rafraîchissant.

Depuis le 7 octobre 2001 chaque peuple dans le monde a appris que l’impérialisme états-unien n’était pas invincible, que c’était un tigre de papier et un colosse aux pieds d’argile que chacun d’entre eux pouvait battre et chasser de chez-lui en autant qu’il reste uni, déterminé et combatif.
En effet, le monde a bien changé entre le 11 septembre et le 7 octobre 2001 !
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(1) http://www.mondialisation.ca/index....
(2) http://www.centpapiers.com/737-mait...
(3) http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_d’Afghanistan_(2001)
(4) http://www.mondialisation.ca/index....
(5) http://www.legrandsoir.info/La-revo... & http://www.centpapiers.com/le-maill...

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